– vendredi 4 avril, 17h : café philo
– samedi 19 et dimanche 20 avril : ateliers d’écriture

– Samedi 26 avril : Soirée de lancement de résidence d’Estelle Rocchitelli dans le cadre du Murmure du Monde
Nous rouvrons vendredi et, comme ce sont les vacances scolaires, nous sommes ouverts en continu jusqu’au 04 mai, de 11h00 à 19h30 

vendredi 4 avril de 17h00 à 19h00
Café philo animé par Jean-Yves MERCURY
Y-a-t-il un sens de l’existence ?

Disons d’emblée que deux remarques s’imposent quant à la polysémie du mot « sens ». il indique dans un premier temps une direction, une orientation voire une ou des finalités. Ne pouvons-nous dès lors dire que le sens de l’existence humaine est borné par l’horizon de la mort toujours possible et donc risquée au cours de la vie ? N’est-ce pas d’ailleurs en ce sens que la finitude demeure le caractère originaire et indépassable de l’existence humaine?
En un second sens il indique une possibilité que l’être humain a de donner un sens à son existence en s’opposant alors au non-sens ou à l’absurde. Ne tentons-nous pas de faire de notre vécu un sens même
de notre exister ? Mais qu’est-ce donc qu’exister pour l’homme ?N’est-ce pas ne pas se résigner à simplement vivre ? Que nous faut-il donc entendre par là ? Exister signifie étymologiquement se tenir hors de soi et l’homme est bien un existant singulier parce qu’il n’existe pas comme une chose mais plutôt et vraiment comme un pour soi c’est-à-dire comme une subjectivité qui est en projet et qui a à se réaliser dans et par ses actes au sein même de situations données. Que comprenons-nous par là ? Exister c’est avant tout être- au-monde par et à travers un corps, véritable enracinement perceptif, émotionnel et sensible. Nous devons alors comprendre que le statut du corps humain fait problème dans la mesure où il a longtemps été pensé comme une « chose » voire même un objet ce qui est en contradiction avec ce que nous vivons et percevons. Le corps humain n’est pas une réalité objective puisque il est toujours mon corps, jamais celui du voisin. Je le vis à la première personne et jamais je ne pourrais le quitter. Ne sommes-nous pas d’abord des corps avant même que d’être des sujets pensants ? Pourtant nous ne devons pas oublier que ce rapport premier et charnel avec le monde et les autres fait de chacun de nous un être singulier, unique, voire irremplaçable par son corps justement. Autant dire qu’exister c’est d’abord être au monde par et avec son corps. Sur le plan philosophique il y a une rupture avec le dualisme âme/corps hérité de toute la tradition
essentialiste.
Ainsi faut-il encore parler d’essence humaine ? Y-a-t’il une nature humaine une, indivisible et universelle ou, au contraire, devrions-nous parler d’une condition humaine ? Qu’est-ce qu’un tel bouger ou une telle rupture nous donnent à penser ? Comment aborder la question de l’existence si J-P Sartre a raison lorsqu’il affirme que « l’existence précède l’essence » ? La première et irréversible conséquence nous oblige à reconnaître que l’existence est la pleine actualité, elle est le fait d’être. C’est ainsi qu’elle s’oppose à l’essence comme le fait d’être à la nature de l’être, comme l’expérience au rationnel, l’actuel au possible. Merleau-Ponty en souligne les caractères par ses mots : « l’existence au sens moderne, c’est le mouvement par lequel l’homme est au monde, s’engage dans une situation physique et sociale qui devient son point de vue sur le monde. » Il est donc bien question de subjectivité, de pour soi, mais surtout de mouvement et de situation. Or il apparaît manifeste qu’une telle situation reste instable parce que chacun de nous se confronte à un monde déjà-là, normé, et parce que ce monde reste ouvert à d’autres que moi. C’est ainsi que si « je » cherche un sens même de mon existence je ne peux le faire absolument seul.
Ce pour une raison indépassable : en venant au monde je suis un être inachevé qui a un besoin vital d’éducation et d’instruction. Autant dire que chacun d’entre-nous n’est jamais qu’un projet d’être soumis
à tous les risques, à toutes les vicissitudes de la vie. Et ce devenir fait de nous des êtres dont la texture même de l’existence n’est autre que la temporalité. Si nous sommes bien au monde et avec d’autres ne
sommes-nous pas également au temps et pour certains dans le temps ?
Est-il donc si facile que cela d’exister et quels peuvent être les obstacles auxquels nous devons faire face ? Chacun n’est-il pas à la recherche d’une certaine cohérence en liant et articulant ses dires et ses faires ? Ce qui pour Sartre reste la définition possible de l’exister humain : « je ne suis que l’ensemble de mes actes. » Que faire alors des projets avortés, des actes qui inversent les conséquences attendues et espérées et finalement que faire de notre liberté ? Voilà sans doute une des difficultés de l’existence humaine : que faire de notre liberté, si toutefois nous pensons que nous pouvons être libres ? Que faire face au non-sens quand ce n’est pas face à l’absurde d’un monde opaque qui nous échappe et sur lequel nous n’avons que si peu de prise ? Pensons à certains personnages tels : Candide, ou encore Sisyphe ou même Robinson… ne sont-ils pas des symboles des difficultés pour chacun d’entre-nous de donner un sens à notre existence ? Candide et son repli sur son jardin, Sisyphe qu’il nous faut imaginer heureux et Robinson enfin ouvert à la vie sauvage et à l’altérité par Vendredi…
Ne comprenons-nous pas qu’il en va ainsi pour chacun de nous du sens de notre existence, de notre liberté au gré des risques permanents et des vicissitudes qui nous les font risquer et parfois perdre. Et pourtant pourrions-nous éviter de tels risques et accidents ? Non sans doute puisque nous sommes en mouvement, au temps et avons conscience de ce que nous voudrions réaliser pour pouvoir être à nous-mêmes justement parce que nous sommes pris au creux même de ce tissu vécu inséparable de ce qu’est l’homme, de ses expériences, de ses actes et de ses sentiments.

Exister est-ce donc si difficile ?

Les ateliers d’écriture
Un samedi par mois, deux Ateliers pour public adulte et jeune adulte.

• « Initiation, découverte et exploration » : de 10h. à 12h30 – 15 euros
Que vous ayez déjà approché l’écriture ou que ce soit une première fois, vous êtes  bienvenu.e.s !
19 avril, 10 mai, 7 juin

• « Partir en approfondissement » : de 14h. à 17h. – 20 euros
Vous avez déjà abordé l’écriture, une pratique plus ou moins régulière? Autour d’un thème, d’un auteur ou d’un livre, nous poursuivrons, comme sur un terrain de « fouille ».
19 avril, 10 mai, 7 juin

Un dimanche par mois, un « Cercle de relecture et d’écriture en projet » : de 17h. à 19h. – 20 euros
Premier jet d’écriture ou réécriture : où en est votre Chantier ? Ce sera le moment de le partager (tout ou en partie).
Ce sera aussi le temps de la mise en voix, de la lecture à voix haute.
Un temps d’accompagnement pour votre projet personnel : quelle que soit son avancée.
20 avril, 11 mai, 8 juin

Inscription auprès du Kairn, nombre de places limité.

Samedi 26 avril, 18h30
INAUGURATION DE RESIDENCE
Lecture musicale par Estelle ROCCHITELLI
avec la complicité de Etienne FARAND

Ce lancement de résidence est une entrée dans le Murmure du monde qui aura lieu cette année du 12 au 15 juin…
Venez nombreux accueillir Estelle ROCHITELLI pour sa résidence de création de 2 mois, au cœur du Val d’Azun.
Elle nous a séduit avec APRES LA BRUME, paru chez DALVA en 2024. Espérons que son immersion pyrénéenne illuminera son prochain roman!

Après la lecture-musicale nous partagerons le repas avec l’auteur (réservation indispensable, lekairn@gmail.com ou 05 62 42 10 63 aux heures d’ouverture)

 Le 20 juin dernier aux carnets de campagne de Dorothée Barbat :

  • Le Kairn : un bistro-librairie, précieux lieu de vie en zone rurale
    Dans un village pyrénéen de 600 âmes, Arras-en-Lavedan, cette librairie rencontre un joli succès. La patronne du « Kairn » est l’invitée des Carnets. Egalement au programme : une association de Tarbes, ENSEMAD, qui cherche des bénévoles pour donner des cours aux enfants malades.
La Gazette du Kairn
Cette année 2024 nous franchissons une nouvelle étape en contribuant à la création de la Gazette du Kairn dont le numéro 6 vient de sortir. Fascicule d’une douzaine de pages, la Gazette fait connaître aux lecteurs et clients du Kairn les avis émis par les membres du Café littéraire et par l’équipe du Kairn, rédigés en quelques lignes, avis qui n’engagent que leurs auteurs comme le dit la formule consacrée et qui ont prétention, non pas à résumer l’ouvrage (pour cela autant lire la page 4 de couverture) mais à exprimer un point de vue particulier, sensible, une approche compréhensive du texte lu. Chaque gazette  rassemble une quinzaine d’avis en moyenne, complétés de rubriques comme Le coup de cœur de la Libraire, Notre éditeur bien-aimé, un article thématique et des informations sur la vie de la librairie-bistro.
Le département nous fait l’honneur d’une petit film sur le Kairn dans sa série sur les Hauts Pyrénéens ICI

Back to earth nous a rendu visite et est reparti avec un petit film : ruralité, le succès des cafés librairie

le film LE KAIRN LA BELLE ALLURE  pour vivre le Kairn en son, en mots et en image

réalisé par Jean Pacholder. Pendant les printemps et été 2018, Jean a fait partie de l’équipe, avec sa caméra. Merci à lui pour le film et pour la libre diffusion.

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L’émission CARNET DE CAMPAGNE du 4 juin 2019 sur les Pyrénées, France Inter

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Et aussi
Les In8 parlent de nous ! Les In8, c’est une maison d’édition à Morlaas, qui a notamment publié Le goût de la viande de Gildas Guyot, un premier roman que nous avons beaucoup aimé comme vous le savez…
Un Web magazine parle de nous !  Il s’agit de ICI, tout va bien, Territoires d’actions, de projets et d’utopies en partage…… et un nouvel article https://www.ici-toutvabien.org/applaudir/388-besoin-de-prendre.html

Suite à son passage au Kairn fin juin, Sarah Roubato a écrit un article dans La Relève et la peste
Belles occasions d’aller voir leurs sites !