vendredi 7 mars, 17h : café philo
8-9 mars : ateliers d’écriture
Et, bien sûr, pour les vacances scolaires nous sommes encore ouverts en continu jusqu’au 10 mars, de 11h00 à 19h30
Attention, le Kairn fermera pour ses vacances annuelles du 21 mars au 3 avril… pensez à passer vos commandes au plus vite!
Les amaz’un(e)s
|
|
 |
vendredi 7 mars de 17h00 à 19h00
Café philo animé par l’intarissable Jean-Yves MERCURY
L’ignorance nous permet-elle d’être heureux?Il semble, à première vue, que l’ignorance et le bonheur ne sont pas compatibles puisque prendre conscience d’être heureux suppose la connaissance des « raisons » et motifs pour lesquels nous le sommes. Néanmoins que comprendre par cette question qui nous oblige à un effort définitionnel concernant l’ignorance et le bonheur.
Tout d’abord l’ignorance s’entend en plusieurs sens :
1/ Fait de ne pas savoir quelque chose.
2/ Défaut de connaissances ou manque d’expérience portant sur un domaine précis .
3/ Insuffisance générale de l’instruction, du savoir intellectuel.Ces quelques définitions semblent bien indiquer une négativité de l’ignorance et de ses conséquences. Comment donc pourrait-elle nous permettre d’être heureux ? Faut-il en déduire que le bonheur, du moins l’aptitude de l’homme à le vivre, reposerait en un sens sur une certaine ignorance ?
Est-ce reconnaître que le savoir peut être un obstacle à ce même bonheur mais pour quelles raisons ?Rappelons nous les très célèbres formules, héritées de la Bible et qui marquent notre culture judéo- chrétienne. Selon l’évangile de Matthieu,5,3 : il est écrit : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des Cieux est à eux. » Ou encore cette autre formulation : « Heureux les simples d’esprit, car le royaume des Cieux leur appartient. » Que nous faut-il donc comprendre par là ? Cela signifie-t-il qu’il faut être un peu simple, naïf, voire benêt pour espérer aller au paradis ? Ou faut-il comprendre que le savoir est inutile au salut ? Si cette dernière interprétation s’avère pertinente il faut alors reconnaître que l’enjeu de cette béatitude n’est pas la pauvreté de l’esprit mais bien l’humilité et la pureté du cœur. Mais cela résout-il notre problème ? Car après tout que faire de la foi et du pari d’un au-delà meilleur pour y vivre enfin heureux si notre existence terrestre et donc humaine est incapable de nous rendre un bonheur accessible ?
Revenons alors à cette réalité de l’ignorance à laquelle nous sommes tous condamnés. Ne faut-il pas distinguer savoir et culture c’est-à-dire connaissances et manière personnelle de s’en servir ? C’est ainsi que l’ignorance peut être double : l’une qui est réellement un obstacle au savoir puisqu’elle peut se masquer par une prétention et une illusion de savoir, et l’autre qui est une véritable disposition au savoir par la prise de conscience qui nous met en chemin vers ce savoir. Rappelons-nous ce cher Socrate qui affirmait : « tout ce que je sais c’est que je ne sais rien. » De quoi se méfiait il donc ? N’est-ce pas de cette prétention au savoir qui ne faisait que travestir une ignorance plus ou moins profonde ? C’est pourquoi il interrogeait ses semblables dans la rue sur la pertinence et plus encore les fondements des savoirs qu’ils prétendaient détenir. Socrate traquait la vérité , l’essence de chaque chose, et il a payé son questionnement de sa vie. A-t-il donc été heureux ou la recherche de la vérité ne peut-elle que conduire au pessimisme le plus abouti, radical, et à la défiance à l’égard de tout bonheur? La lucidité du savoir ne fait-elle pas prendre conscience qu’il n’est jamais que partiel et partial (parfois) ce qui nous conduit au scepticisme et, dans certains cas au relativisme. En réalité que savons-nous vraiment concernant notre être propre ? Que savons-nous avec certitude des fins que nous poursuivons et de la quête du bonheur ? Si pour les philosophes de l’antiquité la sagesse était inséparable d’une vie bonne et meilleure, elle ne
pouvait être réalisée que par une connaissance de soi la plus affinée possible, avec la pleine conscience de nos besoins et de nos désirs. Comment donc s’en remettre à une ignorance, fut-elle celle d’un cœur pur ?
Ne nous faut-il pas chercher ailleurs, au-delà de cette opposition entre raison et foi pour tenter de pouvoir être heureux ?
Ce n’était pas la position de B.Pascal qui avait définitivement choisi son « camp » : « les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser. » C’est bien du divertissement dont il est question ici, seule option et profonde illusion pour nous détourner de notre néant. Mais B.Pascal était un janséniste convaincu ce qui fait que la raison ne pouvait en aucun cas être d’un quelconque secours pour notre salut et notre bonheur. Faut-il faire comme
A.Camus à la fin du mythe de Sisyphe « puisqu’il nous faut l’imaginer heureux » ? Autant dire que le bonheur est une recherche de soi indéfinie qui appartient à une société tout comme à chacun c’est-à-dire une subjectivité. C’est un état de plénitude momentanée où corps et esprit se mêlent, s’interpénètrent. Une société peut-elle nous promettre le bonheur, celui du consommateur béat et rassasié qui plus est orienté dans ses choix par les algorithmes des réseaux sociaux et l’immixtion de l’intelligence artificielle au cœur même de nos besoins et désirs. Allons-nous vraiment gagner en béatitude ? Et partant en possibilité de bonheur orienté ? Big brother is watching us ! |
|
 |
Les ateliers d’écriture
Un samedi par mois, deux Ateliers pour public adulte et jeune adulte.• « Initiation, découverte et exploration » : de 10h. à 12h30 – 15 euros
Que vous ayez déjà approché l’écriture ou que ce soit une première fois, vous êtes
bienvenu.e.s !
8 mars, 19 avril, 10 mai, 7 juin• « Partir en approfondissement » : de 14h. à 17h. – 20 euros
Vous avez déjà abordé l’écriture, une pratique plus ou moins régulière? Autour d’un thème, d’un
auteur ou d’un livre, nous poursuivrons, comme sur un terrain de « fouille ».
8 mars, 19 avril, 10 mai, 7 juinUn dimanche par mois, un « Cercle de relecture et d’écriture en projet » : de 17h. à 19h. – 20 euros
Premier jet d’écriture ou réécriture : où en est votre Chantier ? Ce sera le moment de le partager
(tout ou en partie). Ce sera aussi le temps de la mise en voix, de la lecture à voix haute.
Un temps d’accompagnement pour votre projet personnel : quelle que soit son avancée.
9 mars, 20 avril, 11 mai, 8 juinInscription auprès du Kairn, nombre de places limité.
|
|
Le 20 juin dernier aux carnets de campagne de Dorothée Barbat :
|
|
|
La Gazette du Kairn
Cette année 2024 nous franchissons une nouvelle étape en contribuant à la création de la Gazette du Kairn dont le numéro 6 vient de sortir. Fascicule d’une douzaine de pages, la Gazette fait connaître aux lecteurs et clients du Kairn les avis émis par les membres du Café littéraire et par l’équipe du Kairn, rédigés en quelques lignes, avis qui n’engagent que leurs auteurs comme le dit la formule consacrée et qui ont prétention, non pas à résumer l’ouvrage (pour cela autant lire la page 4 de couverture) mais à exprimer un point de vue particulier, sensible, une approche compréhensive du texte lu. Chaque gazette rassemble une quinzaine d’avis en moyenne, complétés de rubriques comme Le coup de cœur de la Libraire, Notre éditeur bien-aimé, un article thématique et des informations sur la vie de la librairie-bistro. |
|
Back to earth nous a rendu visite et est reparti avec un petit film : ruralité, le succès des cafés librairie
le film LE KAIRN LA BELLE ALLURE pour vivre le Kairn en son, en mots et en image
réalisé par Jean Pacholder. Pendant les printemps et été 2018, Jean a fait partie de l’équipe, avec sa caméra. Merci à lui pour le film et pour la libre diffusion.
——————————
L’émission CARNET DE CAMPAGNE du 4 juin 2019 sur les Pyrénées, France Inter
——————————
Et aussi
Les In8 parlent de nous ! Les In8, c’est une maison d’édition à Morlaas, qui a notamment publié Le goût de la viande de Gildas Guyot, un premier roman que nous avons beaucoup aimé comme vous le savez…
Un Web magazine parle de nous ! Il s’agit de ICI, tout va bien, Territoires d’actions, de projets et d’utopies en partage…… et un nouvel article https://www.ici-toutvabien.org/applaudir/388-besoin-de-prendre.html
Suite à son passage au Kairn fin juin, Sarah Roubato a écrit un article dans La Relève et la peste
Belles occasions d’aller voir leurs sites !